Didier Michault
J’ai eu la chance de redécouvrir les paysages lunaires et grandioses de l’assec du lac de Guerlédan qui a été asséché en 2015, la vallée engloutie redécouverte, les paysages, les maisons, les ardoisières, les écluses et le fond de la vallée sont réapparues doucement au rythme de la vidange du lac.
L’occasion de découvrir des souches de chênes envasés depuis 90 ans, avant la mise en eau du barrage inauguré le 12 octobre 1930. Ces souches, véritables témoins de l’histoire de la vallée qui réapparaissent après tant d’années passées sous 45 mètres d’eau, sculptées par le temps et la nature ont une véritable histoire à nous raconter. Par leurs formes, leurs couleurs leurs densités et malgré cette gangue de vase, elles me sont apparues comme de véritables œuvres d’art.
C’est en fin de saison, à l’automne 2015 que j’ai obtenu grâce à la mairie de Caurel dans les côtes d’Armor, l’autorisation de rechercher ces souches essentiellement dans une des anse asséchée du lac de Guerlédan.
Redonner vie à ces souches m’apparut alors comme une évidence, un renouveau, tout mettre en œuvre pour révéler cette nature secrète, sublimer le travail de la nature et du temps, sans chercher à intervenir autrement que pour dévoiler ces véritables visages, ces formes étranges. Commença alors à émerger des formes, des animaux, des visages de femmes, des courbes formant au fur et à mesure du nettoyage et du sablage une authentique sculpture modelée par la nature. Évoquant alors, au regard une multitude d’aspects différents selon l’angle sous lequel on les observe.
Le sablage éliminant toutes les parties altérées, révélant parfois de la dentelle de bois et revenant à l’essentiel au cœur du bois à sa partie noble. Les pièces nettoyées, sablées et séchées, sont ensuite passées à la cire d’abeille ou à l’huile de lin.
Toutes les oeuvres ont certificat d‘Authenticité.